Dossier Juraj Slafkovsky: La meilleure option
8 novembre 2023
Daniel Vanier
Il va sans dire que lorsque nous sommes le premier choix au total d’une ligue professionnelle, on est immédiatement scruté sous la loupe. Cet aspect est fort probablement encore plus véridique lorsque nous sommes le premier choix au total de la LNH par les Canadiens de Montréal. Le dossier de Juraj Slafkovsky fait donc couler beaucoup d’encre et énormément jaser. Plusieurs intervenants ont leur mot à dire, ou leur idée à propager dans la gestion du 1er choix au total de l’encan 2022. Certains ont aussi une opinion, disons, très négative, sur le numéro 20 du Tricolore.
Le pire des 26 dernières années selon Jean-Nicolas Blanchet
Jean-Nicolas Blanchet de TVA Sports a publié dans la nuit de dimanche dernier un texte qui a fait beaucoup jaser. Selon lui, Juraj Slafkovsky est un des pires premiers choix au total. Dans, son texte intitulé «C’est triste, mais c’est ça: Après 50 matchs, Slafkovsky est dans le top 4 des pires premiers choix en 50 ans.»Jean-Nicolas Blanche nous apporte des statistiques nous démontrant que seulement trois joueurs en 50 ans ont fait moins de points que lui après 50 matchs. Il ajoute « Même des flops, même des gros joueurs qui ne sont pas censés produire tant que ça, et même des défenseurs, parfois très défensifs.Nail Yakupov, Erik Johnson, Roman Hamrlik, Patrik Stefan, Doug Wickenheiser, Rob Ramage; ce sont tous des joueurs qui ont fait plus de points que Slafkovsky à leurs 50 premiers matchs. »
Jean-Nicolas Blanche va par contre ajouter plus loin que certains joueurs devenus des joueurs vedettes ont obtenu une production moindre lors de leurs 50 premières parties : «Au moins, c’est plutôt rassurant de constater qui a moins bien fait que lui. Joe Thornton a fait 7 points à ses 50 premiers matchs. Mais il jouait 6 à 8 minutes par match avec Pat Burns.
Avec les Nordiques, Owen Nolan a fait seulement 6 points à ses 50 premiers matchs.»
L’auteur aurait donc pu prendre cet aspect en écrivant un texte positif du style : Oui Slafkovsky produit peu, mais d’autres avant lui ont fait aussi pire avant de devenir des joueurs vedettes. Cependant, il a préféré traiter l’aspect de façon négative. C’est son choix personnel et je le respecte.
Toutefois, il ya une partie de son texte où je ne suis pas en accord avec lui et c’est lorsqu’il tente de décrire le style de jeu du numéro 20 des Canadiens. Voici les propos de monsieur Blanchet à ce sujet:
« Pire encore, Je le répète, je l’aime, Juraj Slavkosky. Je pense qu’il sera un bon joueur. Mais j’ai un peu peur qu’il ne soit pas aussi bon que le joueur qu’on attend. Je pensais qu’il avait un meilleur sens du jeu. J’ai encore de la misère à comprendre quelle est sa principale force. Sur papier, on le sait, mais sur la glace, je cherche encore c’est quoi. C’est rare que je regarde un match et que je le voie faire un jeu vraiment impressionnant.»
Pourtant, l’auteur de ces lignes, tout comme plusieurs autres observateurs, voient des améliorations dans le jeu de Juraj Slafkovsky bien que sa production ne soit pas à la hauteur des attentes.
En attendant d’élaborer un peu plus sur ce sujet, si vous l’avez raté, voici le texte en question :
C’est triste, mais c’est ça: après 50 matchs, Slafkovsky est dans le top 4 des pires premiers choix en 50 ans https://t.co/leOZkq1FAz
— TVA Sports (@TVASports) November 5, 2023
François Gagnon et Martin St-Louis sont plus positifs
Jean-Nicolas Blanchet dit dans son texte ceci : «Garrochez-moi des tomates, je me préparerai une sauce à spaghetti». Il ne pourra pas compter sur moi pour participer à sa sauce. Il a droit à son opinion. De toute façon, même si la mienne est différente, je ne suis pas du genre à lancer des tomates aux gens qui pensent différemment de moi. Les statistiques que Jean-Nicolas Blanchet apporte sont indéniables. elles ne disent tout de même pas tout. Là où je ne suis pas en accord avec le journaliste de TVA Sports, c’est lorsqu’il décrit le style de jeu de Juraj Slafkovsky. Pourtant à mon avis, «Slaf» avait bien fait contre les Blues. Le chroniqueur de RDS, François Gagnon, semble lui aussi de mon avis. Voici ce qu’il disait après la mauvaise performance des Canadiens contre les Blues de Saint-Louis: «Le but qu’il a marqué et les bonnes présences qu’il a effectuées au sein du premier trio ne peuvent faire totalement contrepoids à une performance ordinaire du Tricolore.»
Enfin, l’opinion d’un homme qui est beaucoup mieux placé que Jean-Nicolas Blanchet, François Gagnon et que l’auteur de ces lignes en Martin St-Louis, est aussi très positive. Voici ses propos après la partie contre les Blues : « Je suis très satisfait et je ne suis pas surpris. Juraj est un très bon joueur de hockey. Il a joué un bon match. Il semblait surtout à l’aise sur la patinoire. Plusieurs choses se produisaient lorsque son trio était sur la patinoire et il a eu son mot à dire en prenant de bonnes décisions. Il s’est beaucoup amélioré défensivement ce qui nous a permis de prendre la décision que nous avons prise, car il affrontera de meilleurs trios maintenant. On était prudent l’an dernier sur ce plan, mais j’ai confiance en lui cette année. Il n’a pas été pris à contrepied ce soir », a mentionné l’entraîneur-chef du Tricolore. Il avait aussi terminé en disant à la fin de son point de presse samedi, une phrase très simple….mais qui dit tout : « Je suis convaincu que Juraj est capable de marquer des buts dans cette ligue ».
Je ne sais pas pour vous, mais pour moi, lorsque Martin St-Louis me dit être convaincu de quelque chose, j’ai confiance à croire sa parole. Quelle est donc la meilleure option pour lui en ce moment ? Voici deux options qui pourraient aider le 1er choix de l’encan 2022 à mon humble avis.
Une véritable chance sur le 1er trio
Selon moi, Slafkovsky n’a pas du tout mal paru en évoluant aux côtés de Nick Suzuki et de Cole Caufield. Je crois que Martin St-Louis a raison lorsqu’il mentionne qu’il a disputé un bon match contre les Blues. Même si son but est survenu alors qu’il n’était pas en leur compagnie, il semblait déjà à l’aise en compagnie des deux vedettes offensives du CH. Évidemment, il faudra lui donner plus qu’un match ou deux pour voir s’il peut être un complément adéquat pour bien renforcir le premier trio. Martin St-Louis n’est pas le genre à changer constamment ses trios. On peut donc s’attendre à voir Juraj Slafkovsky ait une véritable chance sur ce trio. S’il parvient à inscrire quelques points en compagnie de ce dynamique duo, cela va sans aucun doute augmenter de beaucoup sa confiance. C’est surtout ce dont semble avoir besoin l’ailier slovaque en ce moment. Un ailier talentueux et confiant de 6 pieds 3 pouces et 230 livres pourrait être tout un atout pour le Tricolore en ce moment. Cela vaut donc la peine d’être un peu patient avec «l’expérience Slafkovsky» sur le 1er trio.
Plan «B»: un essai avec 2 excellents vétérans
Cependant, si jamais le résultat avec Suzuki et Caufield ne s’avère pas concluant après disons 5 ou 6 parties, je crois qu’on devrait alors changer encore Slafkovski de trio et l’entourer des deux meilleurs vétérans attaquants du Tricolore : Sean Monahan et Brendan Gallagher. Ce sont deux joueurs d’expérience qui pourront guider le jeune étalon fringuant qu’est Juraj Slakovsky. En jouant aussi sur ce 3e trio, « Slaf» éviterait d’être confronté aux meilleurs joueurs adverses. Cela pourrait être un bon plan »B» si le plan «A» de l’utiliser sur le premier trio ne fonctionne pas. Pour le moment, Slafkovsky s’est toutefois bien débrouillé sur le 1er trio. Nous faisons ici seulement part d’une 2e option possible.
Bref, avant de vouloir l’envoyer faire ses classes à Laval, laissons-le vraiment avoir sa chance à Montréal. Si le résultat ne s’avère pas probant disons d’ici une 12aine de parties, alors nous pourrons le rétrograder pour qu’il puisse prendre un pas de recul et regagner sa confiance sous les ordres de Jean-François Houle.
Toutefois, nous n’en sommes pas encore arrivés là. En ce moment, la meilleure option dans le cas de Juraj Slakovsky est de le garder à Montréal…et de se montrer patient. Cela pourrait devenir très payant !
Sources :
-«C’est triste, mais c’est ça: Après 50 matchs, Slafkovsky est dans le top 4 des pires premiers choix en 50 ans», Jean-Nicolas Blanchet, TVA Sports.
– «La relance de Juraj Slafkovsky», François Gagnon, RDS.
Crédit photo d’entête :
RDS
Crédits photos du texte :
Juraj Slafkovsky vs Blues : RDS,
Justin Barron,Bendan Gallagher et Sean Monahan : Timothy T. Ludwig-USA TODAY Sports
Si on pouvait laisser la paix au jeune,ce serait merveilleux pour le jeune.Il ne peut pas jouer avec les meilleurs sans affronter les meilleurs,c,est évident.Plusieurs ne semblent pas comprendre ça. L’,ennemi no 1 de Slaf,à mon avis,est la prise de décision rapide.Il est encore un peu lent,dans sa tête.Le faire jouer avec Caufield ou Newhook ou Anderson,c,est vite pour lui. Un par trio,ça peut aller,mais 2 rapides dans son trio,il ne suit pas.Aussi, pas question de démissionner dans son cas,il prend de l,assurance,pas question de Laval,c,est trop tard.Il a ce qu,il faut, on doit juste ne pas l’écraser sous la pression.Moi,j,ai confiance dans ce jeune et dans St-Louis.
@ Daniel Grenier. Vous avez entièrement raison ! C’est pourquoi nous mentions dans le texte qu’il faut se montrer patient avec «Slaf». Nous avons aussi confiance dans ce jeune et dans St-Louis. Merci pour votre commentaire !