
Les Coyotes de l’Arizona : la preuve que le ridicule ne tue pas !
13 mars 2023
Daniel Vanier
Depuis de nombreuses années, les Coyotes de l’Arizona tournent en rond. Leurs dirigeants offrent une gestion d’équipe plus que loufoque et les performances sur la glace en souffrent forcément. Elles ne peuvent qu’être médiocres.
Cette équipe moribonde est de plus en plus une véritable farce. Toutefois, une farce trop étirée devient bien souvent une mauvaise blague. C’est devenu le cas avec la concession du désert de la Ligue nationale de hockey.
La risée de la LNH
Les Coyotes ont continuer sur leur lancée pour demeurer la risée de la Ligue nationale en obtenant le contrat de l’ailier droit Jakub Voracek, qui est blessé à très long terme et qui est pratiquement assuré de ne plus pouvoir jouer à nouveau dans la LNH. Avec cette « superbe» transaction, la liste des blessés à long terme et les salaires retenus par les Coyotes comptent désormais pour environ 42 % de leur masse salariale. Shea Weber, Andrew Ladd et Bryan Little sont d’autres joueurs dont les pactes ont abouti en Arizona. C’est donc dire qu’il y a presque plus d’argent déboursé par les Coyotes pour des joueurs qui ne les aident pas du tout à bien performer et à donner un bon spectacle à leurs partisans. Il ne faut pas se surprendre si ces derniers se font de plus en plus rares. C’est difficile d’avoir envie d’encourager une formation qui est de plus en plus reconnue comme étant un cimetière, ou encore un dépotoir pour les contrats inutiles devenus des boulets pour les autres équipes qui elles, veulent être compétitives.
Voilà un tweet qui résume très bien ce que la majorité des gens pensent des Coyotes de l’Arizona et qui a influencé la photo d’entête de ce texte:
Vous avez des ordures? Déposez ça ici. Voilà un autre contrat mort qui arrive en Arizona. Voici Jakub Voracek qui arrive. 🤣🤣🤣
C’est ridicule!🤦♂️🤦♂️🤦♂️ https://t.co/knD6i1Rfkp pic.twitter.com/UMxCzaBAAf
— Kevin Lefrançois (@KevinLefrancois) March 2, 2023
La pire formation professionnelle en Amérique du Nord
Comme le dit si bien Maxime Van Houtte la franchise de l’Arizona est devenue véritablement une équipe fantôme. Van Houtte décrit très bien la triste situation des Coyotes. Cette équipe est vraiment la pire organisation de la LNH. En fait, il s’agit de la plus vieille franchise de la LNH à n’avoir jamais joué une finale de la Coupe Stanley. Maxime Van Houtte s’interroge à savoir si la formation de l’Arizona n’est pas seulement la pire équipe de la LNH, mais aussi carrément la pire organisation professionnelle en Amérique du Nord, donc de tous les sports confondus. Pour ma part, je dirai que oui :
Les Coyotes sont devenu un cimetière, une équipe fantôme.
Réalité ou fiction: c’est la pire organisation professionnelle en Amérique du nord?
Je dis réalité. Toi? ⬇️ pic.twitter.com/GCpUuXAXDi
— Maxime Van Houtte (@maxvanhoutte) March 2, 2023
Une tentative de «Tanking» ? l’art de tourner en rond !
Déjà, les Coyotes étaient loin d’être une puissance en défensive. La transaction envoyant leur défenseur vedette Jakob Chychrun aux Sénateurs en retour de 3 choix au repêchage est loin de les avoir rendus meilleurs ! Voici maintenant à quoi ressemble la brigade défensive des Coyotes :
Gary : le tanking n’existe plus.
Aussi : les Coyotes dépensent maintenant plus d’argent comptable en joueurs qui ne jouent pas qu’en joueurs qui jouent.
Et voici leur brigade défensive 👇 pic.twitter.com/bAUpOUJezg
— Maxime Truman (@MaximeTruman) March 2, 2023
Comme le laisse si bien sous-entendre Maxime Truman, cela ressemble pas mal a du «Tanking» pour mettre la moins bonne formation possible sur la glace, accumuler les défaites, et ainsi obtenir le meilleur choix de repêchage possible. Cependant, lorsque cela fait plusieurs années que vous faites cela sans progresser, on appelle ça tourner en rond.
Des choix à ne plus savoir qu’en faire
Effectivement, grâce à cette autre saison minable de leur part, les Coyotes vont obtenir un très bon choix dans un encan qui s’annonce plus que prometteur en 2023.Un choix avec lequel on va repêcher un très bon joueur, qui, si on se fie à la superbe gestion des Coyotes (sarcasme ici !), sera échangé contre des choix de repêchage quelques années plus tard. Lorsqu’on vous dit que cette organisation, qu’on peut difficilement qualifier de professionnelle, excelle dans l’art de tourner en rond, en voici un bel exemple. C’est très bien d’avoir plusieurs choix de repêchage, mais il faut aussi avoir de bons joueurs pour jouer en ce moment. Les Coyotes possèdent maintenant 37…oui,oui 37, choix de repêchage pour les 3 prochains encans. Regardez par vous-même ici :

Il faut donc se demander si les Coyotes échangent leurs meilleurs joueurs contre des choix pour rebâtir ou…simplement pour économiser de l’argent, car, ils ont aussi des problèmes monétaires. C’est d’ailleurs ce qui a occasionné leur déménagement d’aréna.
La saga de leur aréna
Le 1er juillet 1996, Gary Bettman a eu la mauvaise idée de déménager les Jets de Winnipeg en Arizona. La nouvelle formation prend le nom des Coyotes de Phoenix jusqu’en 2014. L’équipe jouait ses matchs à domicile à la Gila River Arena depuis 2003, avant d’en être évincée fin 2022. À partir de la saison 2022-2023, les Coyotes jouent donc au Mullett Arena de Tempe, une salle sportive universitaire de seulement 5000 places, en attendant la construction d’une nouvelle aréna dont l’ouverture est prévue en 2025. À leur 26e saison d’existence, les Coyotes de l’Arizona feront leurs débuts dans un tout nouvel amphithéâtre de 5000 places. Cette nouvelle patinoire est en fait le nouveau domicile de l’équipe de hockey de l’Université d’État de l’Arizona.
Pour une équipe d’une ligue dite majeure, il ne s’agit pas d’une petite humiliation.
Les Coyotes joueront dans ce petit aréna pendant au moins trois saisons parce qu’ils sont sans domicile fixe. Cette organisation ne fait pas pitié, cependant. Les Coyotes ne se retrouvent pas dans cette situation parce que leur vrai domicile a été ravagé par un incendie ou une catastrophe naturelle. Ils sont à la rue parce que leur propriétaire, Alex Meruelo, est tout simplement un mauvais payeur.
En effet, les autorités municipales de Glendale ont fini par en avoir marre de courir après les Coyotes pour faire respecter leur bail, qui figurait pourtant parmi les plus avantageux dans le sport professionnel nord-américain. Comme des voyous, les Coyotes ont donc été chassés.Vraiment, heureusement que le ridicule ne tue pas !
Antoine Roussel n’est pas tendre avec les Coyotes
Il va sans dire que lorsqu’une équipe est aussi peu professionnelle, le mot commence à se passer entre les joueurs de hockey. L’Arizona est depuis quelques années un endroit que les joueurs tentent d’éviter. C’est une formation qui se retrouve souvent mentionnée dans les clauses de non-échange demandées par les joueurs.
Évidemment, les joueurs ne peuvent pas vraiment critiquer cette équipe lorsqu’ils endossent leur uniforme. Toutefois, lorsque l’heure de la retraite a sonné, plus rien n’empêche les joueurs de le faire. Le français Antoine Roussel ne s’est pas gêné pour le faire lors d’une entrevue à la populaire émission sportive «JiC» sur les ondes de TVA Sports: et a mentionné que Jonathan Drouin pourrait se voir accorder un contrat par les Coyotes
«Je jouais dans un cimetière de joueurs de hockey, en Arizona. Jonathan, s’il n’a pas forcément de contrat, l’Arizona pourrait essayer de le signer pour le relancer et l’échanger à la date limite. C’est ça qu’ils font. C’est ça qu’ils vont faire pour les huit prochaines années. Bill Armstrong (le directeur général des Coyotes) l’a dit à plusieurs reprises. C’est une disgrâce pour la LNH. Je lève mon chapeau à André Tourigny de garder son sérieux et de mener la barque. De toute évidence, ce n’est pas facile.»
Effectivement, le coach des Coyotes mérite des félicitations. Cela ne doit pas être facile de motiver des joueurs dans de telles circonstances. Bravo à André Tourigny de faire tout en son possible pour le faire.
Déménage-moi ça mon Gary !
Bien que l’auteur de ces lignes aimerait bien vivre le retour des Nordiques et voir tout simplement plus d’équipes canadiennes dans la Ligue nationale de hockey, il peut comprendre que le commissaire de la ligue, Gary Bettman, pense différemment.
Comme ce dernier vise depuis longtemps un gros contrat de télévision avec une chaîne de télé américaine, il est aisé de comprendre qu’il est plus facile d’obtenir ce dit contrat avec le plus d’équipes américaines possible dans sa ligue et donc plus de consommateurs américains qui vont consommer les produits offerts par les publicités américaines. C’est ce qui intéressent les chaînes de télévision et c’est pourquoi Gary Bettman continue de s’entêter à garder des équipes qui sont de toute évidence vouées à l’échec, comme les Coyotes de l’Arizona, actives dans la LNH. Cela explique en grande partie ses agissements qui apparaissent bien souvent incompréhensibles pour la plupart des amateurs de hockey. Ce n’est pas une haine envers le Canada, mais plutôt un trop grand amour pour les dollars.
Cependant, toute bonne chose a une fin. La farce a maintenant assez durée. La pathétique histoire des Coyotes de l’Arizona doit maintenant se terminer par la seule conclusion possible : Déménage-moi ça mon Gary !