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Sam Bennett: peu de résultats, mais pas trop tard pour briller


Par Guillaume Arcand

Depuis la saison 2016-17, le potentiel de Sam Bennett est remis en question. Après sa première saison dans la LNH, en 2015-16, ce sont des saisons décevantes qui ont suivi pour le joueur de centre des Flames de Calgary. Néanmoins, si on évite de se fier aux chiffres et qu’on porte plus attention au joueur qu’est Bennett, on peut facilement le différer de ses statistiques décevantes.

Des saisons décevantes

Après sa saison recrue de 36 points en 2015-16, les signes à l’endroit du numéro 93 des Flames étaient encourageants, mais depuis, les choses ne vont pas en s’améliorant dans son cas. Le joueur de centre n’a jamais dépassé ce total.

En fait, depuis cette 1re saison, il n’a jamais surpassé les 27 points. Il a répété 2 saisons de 27 points et fait une saison de 26 points. Cette année, alors que son rôle a diminué, le centre de 23 ans a connu le sommet des difficultés, récoltant 12 points en 52 matchs avant la pause forcée par la crise.

Il n’y a pas de doute. Pour un ancien choix de première ronde et 4e choix au total, Bennett déçoit. Ce n’est toutefois pas complètement de sa faute.

Depuis quelques années, la direction des Flames semble prendre des décisions en fonction du fait que l’ancien des Frontenacs de Kingston dans la OHL ne peut être une pièce importante des succès de l’organisation. Comme on peut l’observer avec les transactions effectuées, Brad Treliving et son organisation veulent bâtir avec des joueurs possédants une belle réputation.

Le numéro 93 n’est clairement pas celui qui a la meilleure réputation dans son milieu de travail, surtout auprès de ceux qui ne regardent que les statistiques. Dès le départ, le 4e choix au total de la cuvée de 2014 ne peut s’épanouir dans une organisation qui ne semble pas vouloir lui donner de chances concrètes et qui préfère consentir des contrats comme celui de 6 ans et 32 millions de $ US à Mikael Backlund, qui a maintenant 30 ans.

Encore et encore…

Je ne dis pas qu’il faut placer Bennett dans un rôle de premier centre sur-le-champ et qu’il est l’un des 20 meilleurs centres de la LNH. Mine de rien, une des phrases célèbres d’Albert Einstein est ”la folie est de faire la même chose en espérant un résultat différent”. Si on se fie à cette phrase, l’organisation albertaine démontre de la folie.

Cela fait depuis 4 saisons qu’on lui offre des contrats de 2 ans avoisinant les 2 millions annuels en lui confiant le rôle de 3e centre derrière Mikael Backlund et Sean Monahan, en plus d’être épaulé par un bon nombre de joueurs à belle réputation. Depuis ces 4 saisons, on ne peut affirmer que cette stratégie a porté fruit, mais on semble se tourner vers cette même façon de faire, encore et encore.

Ne serait-il pas peut-être temps d’adopter une autre stratégie où les jeunes de cette organisation obtiennent une vraie chance de s’exprimer?

Séries 2019

Étant vaincu au compte de 4-1 par la dernière équipe qualifiée en séries dans l’Ouest, l’Avalanche, après une saison de 107 points, on a commencé une chasse aux problèmes causant ce désastre.

En tous cas, une des réponses pouvant expliquer l’échec des séries 2019 de la part de la formation dirigée par Bill Peters à l’époque ne peut être Sam Bennett. Le numéro 93 est loin d’être un de ceux qui doivent plaider coupables.

Auteur de 5 points en autant de rencontres, les plus proches poursuivants en termes de points dans cette série catastrophique pour la formation de la capitale de l’Alberta sont Rassmus Anderson, Mikael Blacklund et Matthew Tkatchuk, eux qui ont obtenu chacun 3 points.

Marquant ou créant sa part de buts, en plus d’avoir tenté tant bien que mal d’en faire encore plus en séries 2019, le joueur de centre ontarien a répondu présent lors du moment où son équipe avait le plus à perdre depuis son arrivée dans la grande ligue. Dans toute la carrière le joueur de centre de 6’1, les Flames ont accédé deux fois aux séries éliminatoires, en 2017 et 2019.

Si la défaite face aux Ducks en 2017 était très difficile à éviter, le printemps 2019 était le moment où ceux qui ont remporté le championnat de saison de la Division Pacifique cette année-là avaient le moins le droit à l’erreur. Et oui, et durant ce moment de pression élevé sur son équipe, même si on ne le croit pas capable d’avoir un impact significatif sur son organisation, Bennet a fait son possible pour que son équipe évite la débandade. Ce n’est pas peu dire.

Qu’est-ce qui rend Bennett si attrayant?

Comme on a pu l’étudier, force est ‘admettre que Sam Bennett possède son lot de qualités. Le joueur de centre des Flames de Calgary se démarque entre autres pour ses mains, qui lui permet de faire des feintes époustouflantes et ainsi servir une petite tasse de café à un adversaire.

Les plus enclins à l’idée que le numéro 93 est un flop définitif diront que cette qualité est peu nécessaire lorsqu’elle est la seule qu’on possède. Qu’en fait, cet atout est seulement nécessaire à faire des faits saillants et que dans le hockey d’aujourd’hui, il faut grandement se préoccuper des moindres détails. Ce que ce genre de personne semble ignorer est que les feintes de Bennett sont tellement développées que seulement cet aspect fait de lui un joueur redoutable ainsi qu’un cauchemar pour beaucoup d’adversaires.

Aussi, cette capacité est loin d’être le seul outil que possède l’attaquant de 23 ans. En plus d’être capable de feintes pouvant faire les manchettes sportives, Bennett sait aussi protéger la rondelle, et ainsi combiner les deux, afin de créer des occasions de marquer et, parfois même, provoquer des pénalités.

On peut aussi déceler, dans le jeu du joueur de centre de 6’1, une bonne vision ainsi qu’un QI hockey assez élevé. La patinoire est l’équivalent d’un jeu d’échecs que l’attaquant des Flames comprend bien.

Il est toujours bien placé pour faire le bon jeu, remet toujours la rondelle au joueur le mieux placé pour marquer et sait comment prévoir un jeu. Bref, Bennett a les atouts d’un joueur d’impact dans la LNH.

Toutes les raisons sont bonnes pour que les Flames de Calgary donnent une réelle chance à Sam Bennett et que l’organisation albertaine s’en morde sérieusement les doigts si elle abandonne dans son dossier. Si Kevin Fiala, un nom qui a été souvent associé au mot ”flop”, a réussi à voir sa carrière décoller après avoir changé d’organisation, il est fort possible que Bennett soit le prochain sur la liste pour connaître un scénario similaire.

Crédit photo: NHL NBA Sports, The Hockey Writers

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